Depuis le premier moment où on donne le sein à un nourrisson, il doit être nourri d’une certaine façon.
Retrouvez ci-dessous un témoignage datant du XXeme siècle.
C’est est nécessaire au bien être de l’enfant et cela contribuera à préserver la santé maternelle.
En conséquence elle sera une bonne mère et allaiter deviendra un plaisir.
L’ABC de l’allaitement
Pour cela, la mère doit absolument faire attention à sa propre santé, car celle de son enfant dépend essentiellement de la sienne.
Un lait sain, nourrissant et digeste ne peut provenir que d’un parent sain.
Cela va à l’encontre du bon sens que de penser que si une mère néglige sa santé ou son régime alimentaire cela n’aura aucunes conséquences sur le lait qu’elle donnera à son enfant. Il faut aussi que la mère ne néglige pas l’exercice et s’aère le corps et l’esprit.
Cela m’amène à observer que c’est une erreur commune de croire que parce qu’une femme allaite elle devrait vivre pleinement et rajouter du vin, de l’alcool fermenté à son régime habituel.
Le seul résultat de cela c’est qu’il y en a trop dans l’organisme et que la mère ne se sent pas bien, arrêtant ainsi la sécrétion de lait au lieu de l’accroitre. La seule façon de procéder est simple, il suffit de faire attention aux principes de base concernant la santé et si la mère à une bonne constitution elle sera une meilleure nourrice qu’en se fondant sur des règles idiotes basées sur l’ignorance ou le caprice.
Ceci prouve l’exactitude de mes dires :
Une jeune femme, avec son premier enfant quitta la salle de repos à la fin de la troisième semaine.
C’était une bonne nourrice, en pleine forme. Elle avait eu quelques légers problèmes avec ses mamelons, mais cela fut vite résolu.
Le système basé sur le rajout d’alcool commença. Elle but une pinte et demie dans les vingt quatre heures. Elle y eut recourt non pas parce qu’elle manquait de lait car l’enfant en avait simplement assez, mais simplement une fois devenu une maman qui allaite, on lui avait dit que c’était habituel et nécessaire et que sans cela elle finirait par manquer de lait.
Après quelques jours la mère devint somnolente et avec des envies de dormir dans la journée.
De plus, des maux de tête, une sensation de soif et de la fièvre survinrent. Le lait diminua en quantité et pour la première fois le nourrisson eut des problèmes intestinaux.
On abandonna le régime et des remèdes furent prescrits. Au bout de quelque temps tous les symptômes, tant chez la mère que chez l’enfant disparurent et la santé revint.
Une fois habituée à sa condition de mère, puis à prendre un verre ou deux de vin et occasionnellement un demi de bière de table on lui conseilla de suivre scrupuleusement son ancien régime mais en ajoutant une demie pinte de lait d’orge matin et soir.
Tant la mère que l’enfant restèrent en bonne santé le long de l’allaitement et le dernier ne gouta pas à la nourriture artificielle avant le neuvième mois, le lait de sa mère suffisent à ses besoins.
Nul ne peut douter que le régime alcool était la cause des problèmes. La patiente était allée dans la salle de repos en pleine forme, tout s’était bien passé et elle était sortie de sa chambre (comparativement) aussi bien qu’elle y était entrée.
Sa constitution n’avait pas été malmenée par des grossesses ou des allaitements répétés ; elle avait suffisamment de lait et était donc tout à fait capable de jouer son rôle sans avoir recours à aucun artifice.
Ses habitudes de base étaient totalement différentes de celles qu’on lui avait fait prendre. Son organisme ayant eu un trop plein, la maladie se déclencha et le résultat ne fut en rien celui qu’on attendait.
Plan à suivre pour les six premiers mois. Jusqu’à ce que l’allaitement soit vraiment au point, ce qui peut n’arriver qu’après le deuxième ou troisième jour après l’accouchement (c’est souvent le cas pour un premier accouchement), on doit nourrir le nourrisson avec un gruau pas trop épais ou avec un mélange d’un tiers d’eau et deux tiers de lait sucré.
Ensuite il ne doit recevoir sa nourriture que du sein et durant une semaine à dix jours, l’appétit de l’enfant est le guide de la mère lorsqu’elle lui présente le sein. A la naissance, l’estomac est fragile, non habitué à la nourriture encore. Ses besoins sont donc finalement satisfaits même si c’est à renouveler fréquemment. Il y a malgré tout un intervalle suffisant pour que le peu avalé soit digéré et que l’appétit ne revienne avant une nouvelle tétée.
A la fin de cette semaine, il est impératif et chez certains enfants cela peut se faire dès le début de l’allaitement, de nourrir le nourrisson à heures régulières avec des intervalles de trois ou quatre heures nuit et jour. Une telle régularité permettra de plus d’éviter l’anxiété, les pleurs constants qui ne semblent se calmer qu’en laissant le bébé au sein. Une jeune maman fait fréquemment cette erreur.
Elle prend ces pleurs pour de la faim et présente le sein dès que l’enfant pleure même si cela fait dix minutes qu’il a pris sa tétée. Cette pratique peut s’avérer non judicieuse, voire dangereuse : en surchargeant l’estomac on empêche le processus de digestion provoquant ainsi des désordres intestinaux chez l’enfant.
Il devient très vite fiévreux, énervé et on peut même le perdre. Alors qu’en suivant les règles basiques de l’allaitement données plus haut l’enfant aurait pu grandir sainement.
Pour la même raison, l’enfant qui dort avec ses parents ne pourra pas garder le mamelon à la bouche toute la nuit. Si l’allaitement se fait correctement, il se réveillera à l’heure de l’approche de sa tétée avec une grande régularité.
En ce qui concerne l’allaitement de nuit je suggère de nourrir le bébé à vingt deux heures et de ne pas lui redonner le sein avant cinq heures du matin. Beaucoup de mères ont adapté cela, ce qui est bénéfique à leur santé et ne nuit nullement à celle de leur enfant.
Cela devient ensuite une habitude, mais pour cela il faut commencer tôt le processus de l’allaitement.
Ces façons de procéder doivent être poursuivies jusqu’au sixième mois.
Du sixième mois au sevrage si la mère à suffisamment de lait et qu’il est assez nourrissant et que l’enfant est bien sûr en bonne santé, aucun changement ne doit être apporté dans ce régime d’allaitement.
Sinon (et cela est fréquemment le cas même avant le sixième mois) l’enfant peut être nourri deux fois par jour par de la nourriture choisi après un petit essai et qui bien sur lui convient.