Les jeunes Français sont les premiers consommateurs de cannabis en Europe. Deux élèves sur cinq reconnaissent en avoir consommé. Faut-il s’en inquiéter ?
On ne dit plus fumer du hash, mais bédaver. Un joint se dit bédo… Le vocabulaire a changé comme la disponibilité du cannabis. Aujourd’hui, on en trouve à la sortie des écoles, et à bas prix. En dix ans, l’âge des premières expérimentations au cannabis a baissé et la consommation des plus de 15 ans s’est banalisée. L’expérimentation chez les jeunes s’est ancrée dans la société à la fin des années 1990 et au début des années 2000.
Des signes qui ne trompent pas
Récréative ou festive, la consommation de cannabis est aussi un moyen de se détendre, de calmer l’anxiété, d’échapper au stress et à la pression de l’école. Elle peut résulter pour certains d’une forme de désespérance face à l’avenir et avoir des répercussions sur le comportement et l’évolution personnelle.
L’usage régulier n’a rien d’inoffensif, tout particulièrement pour l’adolescent. Les conséquences seront plus grave que chez l’adulte, car le cerveau subit un plus fort développement. Une baisse de la concentration, de la mémoire, voire une apathie et une baisse des résultats scolaires sont possibles.
Par ailleurs, les produits sont parfois coupés avec des substances qui les rendent encore plus toxique : colorants, paraffine, produits vétérinaires… Un risque souvent ignoré qui peut maximiser les dégâts sur la santé.
Maintenir le dialogue
Les jeunes sont régulièrement informés des dangers de la consommation de drogues, mais rien ne peut se substituer à l’éducation parentale. Il est important d’ouvrir le dialogue et d’évoquer en famille les conséquences d’une consommation régulière de cannabis.